Ce document est la seconde partie d'une étude sur la caractérisation des Etats faillis dans la gestion des crises extérieures. En utilisant les matrices d'analyse présentées dans la première phase de l'étude, cette fiche examine les contextes suivants : la gouvernance et la vie politique, puis la société et enfin l'économie et le développement. Elle établit que l'écroulement de l'État libyen est un des effets induits de l'intervention de 2012. Cet effondrement prend la forme de plusieurs grands phénomènes qui s'entrechoquent et s'autoalimentent : un vide institutionnel, une économie en crise et l'absence du sentiment de vivre ensemble au sein d'une nation Libyenne unifiée et cohérente. Dénués de projet politique, les gouvernements de transition ont été incapables d'instaurer un Etat de droit constitutionnel. En l'absence d'une armée professionnelle et de forces de police, les milices font régner la terreur et c'est un contexte de violence qui prévaut.
Lien vers la première partie de l'étude :
Caractérisation des États faillis dans la gestion des crises